anatomie des chiroptères

 

La tête en bas

Les chauves-souris peuvent se suspendre aux parois par les pieds, tête en bas, et grâce à ses griffes et ses tendons autobloquants, elles peuvent  tenir  sans fournir d'efforts musculaires. Ainsi même mortes, elles peuvent rester accrochées au plafond.

Des ailes à la place des mains

Ses mains dont les doigts  sont démesurément allongés  avec de la peau intercalée sont une cape "batmanesque" car truffée de gadgets ! Cette dernière remplie, outre la fonction de voler, celle de thermorégulateur. Grâce aux vaisseaux sanguins capillaires qui parcourent la surface membranaire, la chaleur produite par l'activité du vol est dissipée avec le flux d'air, comme l'éléphant qui ventile avec ses  oreilles. La cape sert de filet pour rabattre les insectes, de protection isolante, de couveuse pour sa progéniture. Enfin elle est richement innervée de capteurs sensoriels aux propriétés tactiles, thermosensibles, baro-sensibles, proprioceptives et sonores.

 

 

L'insertion proximale sur un gros sternum comme le bréchet des oiseaux et l'insertion distale des muscles pectoraux sur l'humérus permet  à la chauve-souris des battements puissants.

L' avant-bras très allongé, est formé  par le radius et  un cubitus ou l'ulna qui est atrophié.

La membrane des ailes fines et élastiques est appelée patagium. Sa structure est en "sandwich", deux surfaces épidermiques enserrent les vaisseaux sanguins, les fibres nerveuses et musculaires. On peut dissocier le dactylo patagium au niveau des métacarpes et  des phalanges,  le plagiopatagium le long du corps et des pattes et l'uropatagium au niveau de la queue. La forme des ailes renseigne sur ses aptitudes aériennes : longues et étroites, comme les noctules au vol rapide et rectiligne. Larges et courtes, comme les rhinolophes au vol plus lent mais très manoeuvrant.